…sur les articles relevant de sa responsabilité. Je n'aurai pas la cruauté, monsieur le député, de vous rappeler le taux de présence des ministres de gauche...
Je vais vous informer de la destination des 850 millions d'euros d'économie, comme j'en avais pris l'engagement devant vous et en particulier devant les députés de la commission des affaires sociales.
Nous allons assurer une parfaite « traçabilité » des crédits affectés aux nouvelles priorités – maladie d'Alzheimer, cancer, soins palliatifs –, étant entendu que ces 850 millions d'euros représentent un « coup d'accélérateur » pour des plans qui, par ailleurs, mobilisent déjà bien d'autres crédits. Ainsi les Français se sentent particulièrement concernés par la lutte contre la maladie d'Alzheimer. Eh bien, il faut savoir que 62 % des dépenses du secteur médico-social et d'unités de soins de longue durée y sont déjà consacrées, soit presque 8 milliards d'euros. Les dépenses liées à la lutte contre cette maladie ne se réduisent donc pas à une partie de ces 850 millions d'euros.
Pour ce qui concerne la médecine de ville, 235 millions d'euros seront consacrés aux médicaments – vous pourrez le vérifier, monsieur Préel –, dont 75 millions pour les médicaments anticancéreux, 70 millions pour les autres dépenses de soins de ville cancer, 46 millions pour les médicaments Alzheimer et 44 millions pour les autres dépenses de ville Alzheimer.
Ensuite, 307 millions d'euros seront dévolus aux établissements de santé, dont 211 millions pour les médicaments anticancéreux, 82 millions pour l'augmentation du nombre des prises en charge en courts séjours, 14 millions pour les missions d'intérêt général et à l'aide à la contractualisation, les MIGAC et, pour la maladie d'Alzheimer, toujours en établissement de santé, 59 millions d'euros répartis en 34 millions pour l'augmentation du nombre de prises en charge en court séjour et 25 millions pour les consultations pluridisciplinaires.
Les soins palliatifs seront dotés de 89 millions d'euros, à raison de 64 millions pour l'augmentation du nombre des prises en charge en court séjour, 5 millions consacrés aux équipes mobiles de soins palliatifs – je m'en suis déjà expliquée lors d'une séance de questions au Gouvernement –, et 20 millions pour le développement de la prise en charge.
Enfin, 160 millions d'euros seront voués au secteur médico-social.
Bien entendu, monsieur Préel, je tiens à votre disposition ce schéma dont vous retrouverez de toute façon les données dans le compte rendu intégral des débats, afin que vous puissiez vérifier l'affectation de ces crédits. La représentation nationale veillera bien entendu au suivi des opérations.
Vous me demandez, monsieur Cahuzac, si le taux prévisionnel d'augmentation des dépenses d'assurance maladie est raisonnable. Il faut d'abord tenir compte du fait que nos évaluations incluent le rebasage de l'an dernier, et le taux de 3,2 % est certes ambitieux mais il me paraît réaliste car il est, dans le cadre du PLFSS, fondé sur des moyens de maîtrise médicalisée très importants.