Vous ne savez peut-être pas qu'une opération européenne est en cours : l'opération Hermès que je viens de citer. Je tiens à votre disposition l'ensemble des données afin que vous puissiez en juger. Je reste en tout cas persuadé que votre talent vaut mieux que de surfer sur les peurs.
À l'arrière-plan, on voit bien que la question ne se limite pas à la Bulgarie et à la Roumanie. Il s'agit en effet de savoir de quelle manière « faire tourner » Schengen. De ce point de vue, il est incontestable que des améliorations doivent être apportées. Nous devons ainsi définir un mécanisme plus global. Ne nous en tenons pas à des critères purement matériels, de moyens. Il faut faire évoluer les grilles d'exigence de Schengen sur des critères de résultats.
Ensuite, dès lors qu'il s'agit de nos frontières, elles doivent être défendues conjointement. Je suis ainsi convaincu que laisser la Grèce ou l'Italie se débrouiller toutes seules, chacune dans son coin, conduirait à une impasse. Les défendre conjointement signifie que nous sommes en droit d'avoir un certain niveau d'exigence devant se traduire par des obligations. Les États membres aidés doivent s'engager à revenir vers nous après avoir amélioré l'efficacité de leur système et investi réellement dans la protection de leurs frontières. C'est ce qu'ont fait l'Espagne et le Portugal. Nous devons même envisager qu'un pays ne remplissant pas ses obligations soit suspendu de l'espace Schengen.