Après bientôt dix ans au pouvoir de votre majorité, le temps n'est plus aux grandes déclarations d'intention. Je garde un souvenir amer du vote de la résolution sur la clause de l'Européenne la plus favorisée : après avoir rendu un hommage vibrant au travail exemplaire de Gisèle Halimi et promis d'en défendre le principe auprès de nos partenaires européens, la France n'a pas cru bon d'envoyer ne serait-ce qu'un secrétaire d'État au sommet de Valence consacré à l'égalité entre les hommes et les femmes. Et nous attendons toujours le rapport promis pour le 31 décembre.
Si le Gouvernement avait le courage de déposer des projets de loi qui fassent progresser l'égalité professionnelle en les assortissant de véritables sanctions, de rendre le congé de paternité obligatoire, d'imposer la parité, de donner les moyens aux services des droits des femmes, aux centres d'orthogénie, et j'en passe ; si le Gouvernement montrait la volonté de faire avancer les droits des femmes au travers d'une politique dynamique, alors les socialistes seraient au rendez-vous pour soutenir ses propositions et les enrichir. Pour l'instant, nous attendons des actions concrètes. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)