Pourquoi ? Parce que ce texte bancal, inspiré par la logique du tout sécuritaire imposée par le Président de la République au mépris de toutes les mises en garde qui lui ont été adressées, est fondé sur la méfiance.
Méfiance vis-à-vis des patients, surtout les plus lourdement atteints, que l'on confond avec des criminels en puissance, alors qu'il s'agit d'abord de personnes en souffrance, le plus souvent victimes plutôt qu'auteurs.
Méfiance vis-à-vis du corps médical, puisque le préfet pourra s'opposer à la sortie de ces malades alors même que les médecins qui les soignent jugent leur état stabilisé.
Méfiance rétrospective, qui plus est, puisque l'on a institué une sorte de dossier psychiatrique – peut être devrions-nous parler de casier psychiatrique…