Je l'ai eu au téléphone depuis et sa déclaration a été très claire : il soutient les résolutions du Conseil de sécurité et leur mise en application ne lui pose aucun problème. Nous continuons de travailler avec lui. J'ai tout à l'heure parlé du comité de pilotage politique qui se réunira à Bruxelles ou à Londres dans les prochains jours. Le monde arabe y aura bien entendu toute sa place.
S'agissant de l'opposition de la Turquie, dont il fut question tout à l'heure, j'ai sous les yeux une dépêche toute fraîche, datée du 22 mars, dont je vous livre le contenu : le président américain et le premier ministre turc sont tombés d'accord sur la nécessité d'une large contribution internationale, dont celle des pays arabes, aux opérations de la coalition en Libye. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Il ne me semble pas que cela soit une déclaration dissidente de la Turquie !
Autre point, le rôle de l'Union européenne. Il n'est pas exact de dire que nous n'avons pas convaincu nos partenaires de la légitimité de cette opération. Le contraire est même tout à fait avéré, puisque le Conseil européen exceptionnel obtenu par le Président de la République française a, le 11 mars, adopté une déclaration qui dit explicitement que les Onze soutiennent le processus qui a été engagé. Pas plus tard qu'hier à Bruxelles, nous avons, à nouveau, adopté une déclaration qui salue la réunion de Paris et soutient la résolution 1973 du Conseil de sécurité.