…ni celui mené contre le DC-10 d'UTA au-dessus du désert du Ténéré. Les spécialistes nous assurent qu'il dispose de réseaux dormants et de réserves financières lui permettant d'organiser des frappes contre les intérêts occidentaux, notamment en Afrique.
Quatrièmement, enfin, le risque que notre intervention militaire se traduise par une partition de la Libye n'est pas à exclure totalement.
Qu'il me soit permis de souligner que nous ne devrons pas perdre de vue notre objectif ultime, qui est de conduire à un règlement politique du conflit interne en Libye. Le renversement du colonel Kadhafi ne saurait constituer un objectif en soi. La réaffirmation de notre volonté de respecter la souveraineté du peuple libyen doit être constante. Nous devons convaincre la communauté internationale – notamment ses éléments les plus réticents – que notre action n'a pas pour vocation d'aller au-delà de notre « devoir de protéger » un peuple dont la population civile fait l'objet d'exactions de la part d'un régime qui a toujours refusé de reconnaître les règles fondant la vie internationale.
Il nous faudra également être prudents afin que notre action ne suscite pas d'espoirs déraisonnables, alors que l'on voit déjà, dans certains pays arabes, les opposants appeler les Occidentaux à l'aide.
Nous disposons d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies parfaitement claire ; je ne doute pas que nous saurons nous y tenir.
En conclusion, permettez-moi, mes chers collègues, de saluer l'initiative diplomatique et militaire de notre gouvernement, qui fait l'honneur de la France sur la scène internationale. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)