Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, monsieur le ministre des affaires étrangères, monsieur le ministre de la défense, ce débat est très important ; pourtant, je veux le dire d'emblée, c'est un débat incomplet. En effet, si nous étions logiques, si nous étions dans une démocratie de plein exercice, il aurait dû être sanctionné par un vote, comme en Grande-Bretagne et en Espagne. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Rien, dans nos institutions, ne s'y oppose, puisque je rappelle qu'au moment de la première intervention contre l'Irak, en 1991, Michel Rocard engagea la responsabilité du Gouvernement sur un choix qui était lourd pour notre pays.