Nous n'avons pas à exprimer de points de vue subjectifs mais nous sommes quelque peu amers d'entendre sans cesse demander : « Mais que fait l'Ordre des médecins ? » L'ordre fait ce qu'il peut avec ce qu'il a, et il ne le fait pas si mal que cela !
Pour améliorer le système et réduire les abus et les fraudes, un travail préventif est d'abord nécessaire. La formation initiale des médecins est notoirement insuffisante, qu'il s'agisse de la thérapeutique, de la pharmacologie ou des modalités d'exercice. Quant à la formation médicale continue, c'est un serpent de mer depuis vingt-cinq ans. Les textes précis que le Parlement avait élaborés en la matière ont été abandonnés. Le plus récent dispositif, celui du développement professionnel continu, n'a pas été mis en oeuvre, si bien que les médecins sont livrés à eux-mêmes ou tributaires d'une « formation » délivrée par les laboratoires pharmaceutiques, avec toutes les conséquences que l'on a pu récemment constater.
L'amélioration doit également porter sur la communication institutionnelle, en particulier de l'assurance maladie vers l'ordre.