Non seulement la lisibilité du dispositif est pour le moins ardue, mais la politique en direction des jeunes est quelque peu erratique Si personne ne conteste l'utilité de la formation en alternance, la seule manière de créer des emplois, notamment dans le secteur marchand, serait d'avoir une vraie politique industrielle, d'autant que des emplois nouveaux existent dans le développement durable, par exemple en matière d'économies d'énergie dans les bâtiments. On aura beau changer les dispositifs, si, au bout du bout, vous n'avez pas de carnets de commande, vous ne créerez pas d'emplois.
Pour redonner de la confiance à la jeunesse qui est désespérée, qu'elle soit diplômée ou non, il faut mener une politique d'emplois aidés – même s'ils n'ont pas toujours de débouché, comme le faisait remarquer peut-être avec quelque excès Jacques Domergue, ils permettent une expérience qui reste et qui peut être utile par la suite –, et lutter plus fortement contre les discriminations spatiales et raciales et contre la précarité.
Enfin, il existe à mon sens – sans qu'il soit question de mettre en opposition les jeunes et les vieux – un lien direct entre la réforme des retraites et la difficulté d'insertion des jeunes, la première étant un frein à l'embauche des seconds. Ne pensez-vous pas que cette réforme arrive au mauvais moment pour les jeunes ?