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Intervention de Monique Iborra

Réunion du 16 mars 2011 à 10h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMonique Iborra :

Mais depuis 2004, la politique en matière d'apprentissage a été confiée aux régions qui en sont aujourd'hui les premiers financeurs.

Si le nombre d'apprentis a augmenté grâce aux contrats d'objectifs, vous avez raison de dire que c'est surtout le niveau supérieur qui en a bénéficié. Or, aujourd'hui la demande du monde économique ne porte plus sur le niveau V, mais à partir du niveau IV. Vouloir créer des sections d'apprentissage sans tenir compte des demandes des entreprises est une aberration, car les jeunes concernés n'auront pas d'emploi à la sortie.

Concernant l'adéquation du marché de l'emploi, savoir où se situent les déficiences en matière de formation ne suffit pas. Quand on est sur le terrain, on sait à quel point il est difficile, y compris pour les partenaires sociaux et les branches professionnelles, de se projeter même dans un avenir à court terme tant le marché du travail est en mutation constante. Une qualification bonne une année pourra ne plus l'être l'année suivante.

Quant à la gouvernance, si l'apprentissage a un pilote – les régions, avec des mesures incitatives de l'État –, le maquis le plus obscur règne en revanche pour les contrats de professionnalisation. Si, comme on nous l'indique, ce sont les partenaires sociaux qui les pilotent, ils ont alors de gros progrès à accomplir dans la gestion du dispositif, car non seulement celui-ci ne donne pas les résultats escomptés – même si des améliorations ont été récemment constatées –, mais il ne permet aucune visibilité en la matière.

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