Tel est également le point de vue de nombre d'universitaires qui considèrent malheureusement comme très dévalorisant le fait de donner un titre universitaire à des métiers dits manuels.
Le marché de l'offre et de la demande le montre, de nombreux secteurs où existe encore de l'activité ne trouvent pas forcément des personnels qualifiés pour occuper des emplois. Les enseignants doivent comprendre – certains en ont conscience – qu'ils ne peuvent délivrer un enseignement général sans se préoccuper de la qualification en vue d'un emploi. Aussi est-il indispensable que les chefs d'entreprise puissent participer à la vie des collèges et des lycées afin d'en finir avec cette étanchéité entre le milieu de la formation et celui de l'emploi.
Pourquoi n'arrive-t-on pas à dresser un état des lieux afin – en fonction de l'emploi prévisible dans certains secteurs – de prendre des dispositions pour faire bénéficier des personnes, certes d'une formation générale, mais surtout d'une formation spécifique à ces emplois potentiels ? Faute de pragmatisme, les gens sont souvent livrés à eux-mêmes, ce qui conduit certains à regretter l'ANPE, sa fusion avec les Assedic donnant l'impression que les personnels de Pôle Emploi sont plus préoccupés par leur propre carrière que par l'avenir des chômeurs. Trouver un système simple permettant une adéquation entre formation et débouchés potentiels permettrait d'améliorer les choses.