Nous assistons au débat récurrent sur la suppression du service national. Depuis 1997, c'est quasiment une génération qui ne l'aura pas connu, même s'il convient de relativiser sa réussite : les femmes ainsi qu'un tiers des hommes en étaient exemptés.
Un travail est nécessaire du côté de l'Éducation nationale. Y promouvoir certains enseignements suppose le contrôle des connaissances, faute de quoi l'opération ne sera qu'un coup d'épée dans l'eau.
Le 11 novembre doit-il demeurer férié pour les écoles ? Dans les collectivités, nous observons une difficulté croissante à mobiliser les jeunes lorsqu'il s'agit d'une journée non travaillée. Il s'agira d'impliquer l'ensemble de l'Éducation nationale.
Autre point de passage dans le parcours des jeunes, la remise de la carte d'électeur est souvent un moment trop anonyme. Il faudrait certainement la rendre plus solennelle, dans un cadre politique le plus neutre possible. Il en va de même pour la délivrance des titres de naturalisation, dont le nombre s'élève à 100 000 par an : il doit s'agir d'un moment fort dans la vie des jeunes.
Plus généralement, nous devons nous interroger sur le paradoxe culturel de notre société, où jamais les jeux de guerre n'ont été aussi nombreux, mais où, dans le même temps, jamais la méconnaissance du métier de soldat n'a été aussi forte.