C'est avec beaucoup d'intérêt, et une certaine surprise, que nous avons écouté l'exposé de Mme la secrétaire d'État sur le sujet de la sectorisation, qui a apporté une amélioration qualitative indéniable dans la prise en charge des patients atteints de problèmes psychiatriques.
Il est vrai qu'en comparaison des grands hôpitaux de psychiatrie que nous avons connus, je pense par exemple aux hôpitaux de Saint-Venant et d'Armentières dans le Pas-de-Calais, où les malades étaient accueillis par centaines, et où les conditions de prise en charge étaient discutables, la sectorisation est très importante, de par la diversité des propositions de prise en charge qu'elle offre. Dans la région Nord-Pas-de-Calais, nous avons eu à coeur de développer différentes formes de prise en charge, qu'il s'agisse des appartements thérapeutiques, de l'hospitalisation, de la prise en charge à domicile, cela a largement été développé par la secrétaire d'État.
Vous avez évoqué la gérontopsychiatrie, je voudrais évoquer la pédopsychiatrie. Nous sommes dans une situation catastrophique en France, et nous connaissons un manque dramatique de pédopsychiatres, alors que le suicide est la deuxième cause de décès chez les adolescents. Il y vraiment urgence à traiter du sujet, que ce soit par un projet de loi ou un plan de santé mentale, car il est très prégnant.
Je voudrais être sûre que le sous-amendement que propose le rapporteur ne remet pas en cause la sectorisation. « Territoire de santé », tel que cela figure dans le projet de loi, et « sectorisation » ne sont pas totalement superposables.