Je le sais, je vais encore prêcher dans le désert. Nous ne disconvenons pas qu'un malade mental puisse commettre un acte odieux et répréhensible à un moment de sa vie où sa pathologie se déclare, alors qu'il ne bénéficie ni d'un suivi ni d'un traitement. Je reprends les mêmes arguments sur les maladies qui ne se soignent pas : les traitements peuvent les stabiliser et permettre aux patients de vivre dans la société à peu près normalement, pourvu qu'on mette les moyens de les suivre en permanence. L'accompagnement social, psychologique et thérapeutique, ce que l'on appelle l'observance des traitements, fonctionne très bien. Mme la secrétaire d'État, qui est médecin, ne me contredira pas et je vais l'apprendre à M. Garraud, dont ce n'est pas la spécialité, il existe des traitements à libération prolongée sur trois semaines.