Pour ma part, monsieur l'ambassadeur, je ne souhaite pas vous voir rester dans une ville risquant d'être bombardée.
Vu d'ici, nous comprenons mal ce qui se passe. Vous l'avez dit : la situation libyenne, déjà complexe en temps de paix, l'est davantage encore en temps de guerre. Il n'existe pas véritablement de ligne de front, mais plutôt des poches de combats. : certaines villes de l'Ouest sont aux mains de l'opposition ; le combat reste incertain autour de Misurata ; Syrte reste une position forte pour Kadhafi… Plutôt que d'envisager des bombardements, dont on voit en Afghanistan les risques qu'ils font peser sur la population civile, ne pourrait-on pas trouver d'autres moyens pour aider les révoltés libyens ? Vous avez dit que, contrairement aux forces fidèles à Kadhafi, ces derniers étaient peu formés et peu équipés. Ne faudrait-il pas les armer et les conseiller, plutôt que de leur envoyer l'OTAN, contre qui tout le monde se retournerait aussitôt au nom du patriotisme ?