Le rapport global entre budget administratif et budget des programmes est de l'ordre de 13 %. Mais, je le répète, je vous donnerai à ce propos des informations plus précises.
À l'occasion du premier tour des élections, deux missions d'informations ont constaté une fraude massive. C'est pourquoi on a procédé à un recomptage, qui a conduit à inverser les résultats et à placer le candidat officiel, Jude Célestin, en troisième position, ce qui l'a empêché d'accéder au second tour. C'est donc à partir des conclusions de ces missions que la décision a été prise. Je ne puis vous dire qui a le plus de chances de l'emporter.
L'aide décentralisée est essentielle. Elle doit absolument viser, en dehors de Port-au-Prince, les collectivités locales dont on se préoccupe beaucoup trop peu.
Je n'ai pas connaissance du montant exact de l'aide apportée par l'Union européenne. Immédiatement après le séisme, il fallait bien évidemment faire vite pour l'aide humanitaire. Ce qui a trait au développement est beaucoup plus lent. Les débuts ont été un peu pénibles, pour l'Union européenne comme pour l'ensemble des donateurs, mais les choses se mettent en place et les perspectives sont bien meilleures pour 2011. De même, la qualité des projets s'améliore et nous parvenons à mutualiser des fonds avec d'autres bailleurs en faveur de programmes destinés à la santé, à l'éducation, mais aussi au relogement.
Il est prévu dans le cadre de la réforme constitutionnelle d'ouvrir la possibilité d'une double nationalité, ce qui permettrait, en effet, d'accroître encore la contribution de la diaspora.
Nous faisons tout notre possible pour que le second tour des élections se passe le mieux possible.
Il y a en Haïti de très nombreuses campagnes électorales, dont l'organisation est particulièrement onéreuse. J'espère que la révision constitutionnelle permettra de simplifier le cycle électoral. Les choses se passent plutôt bien et un consensus semble se dégager entre les forces politiques. Mais le pays est terriblement divisé et l'élite politique haïtienne n'a pas toujours su unir ses efforts pour se mettre au service du pays. Nous travaillons beaucoup avec les partis politiques, y compris avec ceux qui ont été marginalisés à l'issue du premier tour et qui demandaient l'annulation des élections. Le représentant spécial du Secrétaire général consacre beaucoup d'énergie à cette tâche.