Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Rebeca Grynspan

Réunion du 9 mars 2011 à 10h00
Commission des affaires étrangères

Rebeca Grynspan, administratrice associée du programme des Nations-unies pour le développement, PNUD :

Vous avez raison, monsieur Giacobbi, de parler de l'environnement car c'est un problème majeur. Le programme de gestion des catastrophes naturelles qui vient d'être adopté par la commission intérimaire sous le nom de « frontière verte » prévoit une action conjointe avec la République Dominicaine. De même, le programme « bassin versant » porte sur les ouragans et les précipitations. Il s'agit pour les communautés de sujets essentiels, qui requièrent d'importants efforts d'organisation. Si vous le souhaitez, je vous transmettrai davantage d'informations à ce propos.

S'agissant de l'administration publique, un des principaux problèmes tient au fait que les Haïtiens les plus compétents sont d'abord recrutés par les organisations internationales, qui leur proposent de meilleurs salaires. Sans doute faudrait-il s'inspirer de l'expérience de certains pays, où la communauté internationale rémunère les fonctionnaires du gouvernement local.

La situation des femmes demeure extrêmement préoccupante. Un grand nombre de celles qui étaient les fers de lance de la condition féminine ont disparu dans le tremblement de terre. Il faut, une fois encore, recommencer de zéro. Nous renforçons les patrouilles de police ainsi que les programmes éducatifs. Un programme spécifique est mené par le fonds des Nations unies pour la population, par le PNUD et par d'autres. Dans notre projet, 40 % des personnes employées sont les femmes et nous menons sans relâche le combat sur la question du genre. La violence est très présente dans les camps ; nous fournissons des équipements de surveillance et nous nous efforçons de contenir le problème.

Le PNUD coordonne tout l'effort d'urgence de reconstruction. Il est l'acteur principal de la transition de l'humanitaire vers le développement. Mais pour l'humanitaire, l'OCHA (Office for the Coordination of Humanitarian Affairs) est le principal acteur.

Parce que nous avons avec elles des contrats pour la mise en oeuvre des projets, certaines ONG nous perçoivent comme des bailleurs. Mais l'argent des ressources ordinaires du PNUD, qui sont de 5 millions de dollars, ne représente qu'environ 10% des fonds gérés par le PNUD, et qui proviennent d'autres bailleurs.

Nos coûts de fonctionnement ne sont absolument pas de 40 % – j'ignore d'où vient ce chiffre – mais de 7 %. Je suis prête à vous fournir toutes les informations à ce propos.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion