Je préside un conseil général qui mène depuis 15 ans une action durable de coopération décentralisée avec la ville haïtienne de Dessalines. Je ne suis pas retourné sur place depuis le tremblement de terre, mais j'entends ce que disent des volontaires d'ONG et des journalistes sur le fait que le peuple haïtien est parfois partagé quant à l'efficacité de l'aide internationale. Dans un reportage de France Culture, j'ai entendu en particulier des témoignages très troublants sur le refus de l'aide américaine. S'agit-il de réactions épidermiques isolées mises en avant par les médias ou cela traduit-il l'état d'esprit d'une partie de la population, dont la crainte d'un « impérialisme humanitaire » pourrait compliquer votre travail ?