…et il est légitime qu'un effort proportionnel soit fourni par le pays d'accueil, mais aussi par les personnes accueillies, afin qu'elles s'intègrent, voire qu'elles s'assimilent.
Il est également légitime que les difficultés rencontrées ou les impossibilités constatées conduisent à une remise en cause de l'accueil. L'apprentissage de la langue, le respect des valeurs sont essentiels. Toute société repose sur une double solidarité, celle qui tient à la complémentarité de ses membres définie par la division du travail, et celle qui tient à l'identité du groupe. L'immigration doit demeurer compatible avec cette double exigence : elle doit d'abord être fondée sur les besoins du marché du travail, non sur l'appel d'air de prestations sans contrepartie ni véritable nécessité. La France peut contribuer à améliorer le développement économique et social des pays dont sont originaires les immigrés. Elle n'a pas à suppléer sur son territoire la mauvaise gestion économique et sociale, voire la mauvaise gouvernance de ces pays. (« Très bien ! » sur les bancs du groupe UMP.)
L'immigration ne doit pas non plus porter atteinte à l'identité nationale et aboutir, par exemple, comme le souligne Michèle Tribalat, dans Les Yeux grands fermés, à une déconstruction du récit national et des symboles nationaux, à une dénationalisation de la citoyenneté.
Être soi-même est une condition nécessaire pour échanger avec autrui. Seul un pays sûr de lui peut contribuer au développement des autres. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)