La création de ces zones se fera dans le respect absolu de tous les droits dont bénéficient habituellement les migrants dans les zones d'attente traditionnelles, portuaires ou aéroportuaires.
Je pense, ensuite, à l'allongement de la durée maximale de la rétention administrative de trente-deux à quarante-cinq jours. Cette mesure tient compte de deux réalités :
Première réalité, la limite de trente-deux jours constitue un frein à la conclusion des accords de réadmission, négociés au niveau communautaire ;
Seconde réalité, l'allongement de la durée maximale de rétention administrative doit permettre d'accroître le nombre de délivrances de laissez-passer consulaires. En effet, le nombre de jours nécessaires à l'obtention de ce laissez-passer est souvent supérieur à trente-deux, pour des raisons inhérentes à l'administration des pays d'origine. C'est le cas par exemple de la Chine, pour qui le délai moyen de délivrance du document s'élève à trente-cinq jours, ou du Mali, pour qui ce délai moyen est de trente-huit jours. Lorsque l'on sait que l'absence de délivrance du laissez-passer consulaire représente la première cause d'échec des procédures d'éloignement, 34 % des cas en 2009, l'utilité de l'allongement de la durée maximale de rétention administrative ne fait aucun doute.
J'ajoute pour ceux qui auraient des scrupules à voter cette disposition que la France, avec une durée de quarante-cinq jours, conservera la durée de rétention la plus faible d'Europe.