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Intervention de Claude Guéant

Réunion du 8 mars 2011 à 15h00
Immigration intégration et nationalité — Discussion en deuxième lecture d'un projet de loi

Claude Guéant, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration :

Monsieur le président, monsieur le président de la commission des lois, monsieur le rapporteur, mesdames et messieurs les députés, c'est à la fois une grande responsabilité et un grand honneur, quelques jours après ma nomination comme ministre de l'intérieur et de l'immigration, de venir défendre devant vous le projet de loi relatif à l'immigration, à l'intégration et à la nationalité, que vous avez adopté en première lecture en octobre dernier.

Au moment de commencer cette discussion, je voudrais rendre hommage au travail de mes prédécesseurs, qui ont préparé et assuré la discussion du texte en première lecture.

Cette nouvelle étape législative, que nous engageons aujourd'hui, s'inscrit dans un contexte très particulier qui nous invite à déployer le plus rapidement possible les outils préparés par ce projet de loi. Depuis quelques mois, nous assistons en effet à une saisissante « accélération de l'Histoire », pour reprendre la formule de Halévy.

Accélération de l'Histoire, parce que des pays qui n'ont connu depuis trente ou quarante ans que des régimes autoritaires sont pour la première fois en train de s'ouvrir, d'un seul coup, à la liberté politique et aux droits civiques.

Accélération de l'Histoire, ensuite, parce que les pays européens qui sont les plus proches des côtes d'Afrique du Nord – c'est le cas de l'Italie et de la France – courent un risque réel d'être confrontés à un afflux soudain de migrants. Sans être inutilement alarmiste, il est de notre responsabilité d'anticiper et de prévoir.

C'est dans ce contexte historique très particulier que s'engage notre discussion générale.

Ce qui me fait dire, aujourd'hui encore plus qu'hier, que ce texte est véritablement indispensable. Indispensable, parce qu'il apporte des réponses concrètes et immédiatement opérationnelles à des difficultés qui sont malheureusement constatées quotidiennement dans la mise en oeuvre de notre politique de lutte contre l'immigration clandestine. J'ai eu d'ailleurs l'occasion de m'en rendre compte vendredi dernier, en allant sur le terrain, dans les Alpes-Maritimes, à la frontière italienne. La ligne politique que je défends est à cet égard très claire : les étrangers en situation irrégulière n'ont pas vocation à demeurer en France.

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