Des feuilles de paie n'ont-elles pas été publiées ? La vérité, c'est que le système actuel tue les ports français.
S'il est bel et bon de prévoir de nouvelles infrastructures, il l'est tout autant, sinon davantage, de maintenir et de rénover les plus anciennes. Ainsi les lignes de fret sont-elles à peu près intégralement électrifiées en Allemagne quand moins de 60 % le sont chez nous. Doit-on se satisfaire d'un report du fret vers le rail qui ne fonctionnerait pas grâce à une énergie décarbonée ? Et que penser d'un projet visant à réaliser des LGV en site propre alors que la plupart de nos voisins mêlent voies classiques améliorées et trains pendulaires roulant, sur les infrastructures existantes, entre 200 et 250 kilomètres heure ?
Enfin, améliorer les infrastructures existantes doit être l'occasion de corriger les erreurs passées. Traversée par trois autoroutes, ma circonscription et la commune dont je suis le maire comptent parmi les quatre points noirs d'Île-de-France, sans bénéficier pour autant d'aucune protection contre la pollution atmosphérique ; il conviendrait pour le moins de réaliser certains aménagements tels que des couvertures d'extraction de polluants et de gaz d'émission d'automobiles. La technologie des véhicules évoluera certes mais je crains que l'accroissement de la circulation n'annule les effets bénéfiques des progrès de la motorisation.
En d'autres termes, la nouvelle version du SNIT est équilibrée mais encore perfectible.