On peut rencontrer autant de difficultés avec les femmes car, dans certains cas, elles ne comprennent pas pourquoi d'autres ne surmonteraient pas les obstacles auxquels elles-mêmes s'étaient heurtées. Elles font preuve d'une sorte d'aveuglement, ne voyant pas que c'est grâce à toutes les mesures, toutes les lois, y compris sur la parité en politique, et tout le travail accompli sur le terrain qu'elles sont arrivées là où elles sont aujourd'hui.
Personnellement, je regrette qu'il n'existe pas de ministère aux droits de la femme. Pour avoir été déléguée régionale pendant huit ans, je sais que les contrats de mixité ont amené les chefs d'entreprise à prendre conscience de l'absence de femmes dans leur société et que, grâce aux aides financières accordées, ces contrats ont permis à des femmes d'évoluer professionnellement et d'occuper des postes auxquels elles n'auraient, sinon, jamais pu accéder.
Pour aider les femmes à progresser, il faut comme en matière de parité politique – laquelle risque de fait d'être remise en question si la loi sur la réforme territoriale est appliquée – des contraintes et des avancées, provenant à la fois de l'État et des associations sur le terrain.