Nous avons le plaisir d'accueillir Mme Rosa Otounbaeva, Présidente de la République du Kirghizstan, accompagné de M. Ruslan Kazakbaev, ministre des affaires étrangères, et M. Melis Mamejanov, ministre des finances.
C'est un honneur pour nous, madame, d'accueillir la Présidente d'une jeune République, avec laquelle la France entretient d'excellentes relations. Votre présence dans notre pays, à l'occasion de la Conférence de l'Initiative pour la transparence des industries extractives, souligne votre volonté de donner à la République kirghize un nouveau cadre pour affermir son engagement démocratique. Après la « révolution des tulipes » en 2005, le peuple kirghize a renversé, en avril 2010, le régime du Président Bakiev, qui était tombé progressivement dans l'autoritarisme. Un gouvernement provisoire a été formé dont vous avez pris la direction, puis un référendum vous a portée à la tête de l'État kirghize.
Lors de votre accession à la Présidence, en juin 2010, vous vous êtes engagée à organiser, d'ici au mois de décembre 2011, une élection présidentielle à laquelle vous ne serez pas candidate. Vous aurez à coeur de veiller à ce que le scrutin ne soit entaché d'aucune violence et d'aucun comportement antidémocratique. La France et l'Europe peuvent certainement apporter leur contribution pour faciliter la transition kirghize.
Sur le plan économique, votre pays dépend très largement de l'industrie minière, notamment des mines d'or, et des transferts des Kirghizes émigrés : la diversification de son économie est donc un enjeu important pour l'avenir.
Par sa position au coeur de l'Asie centrale, la République kirghize est également soumise aux tensions multiples qui animent la région. Votre pays entretient une relation forcément privilégiée avec la Russie, et il s'est rallié, dès l'automne 2010, à la coalition antiterroriste.
Nous sommes également intéressés par l'évolution des relations du Kirghizstan avec ses deux principaux voisins, l'Ouzbékistan et le Kazakhstan.