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Intervention de Henri de Castries

Réunion du 2 mars 2011 à 9h30
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Henri de Castries, président-directeur général d'Axa :

Le bilan des assurances est évalué à 98 % selon le principe du mark to market, les 2 % restants correspondant au non-coté – ce qui contredit l'idée reçue que les compagnies d'assurance seraient des « boîtes noires » –, à la différence des banques, dont les encours de prêts sont enregistrés à leur valeur nominale. Si certains assureurs ont fait des pertes, elles ont été comptabilisées. Les compagnies françaises sont restées profitables sur l'ensemble de la période. Chez Axa où la France représente 20 % des activités, le résultat opérationnel est passé de 5 milliards d'euros en haut de cycle à 4 milliards, mais, globalement, nous n'avons pas perdu d'argent. C'est ce qui nous conduit à considérer que les assureurs ne présentent pas un risque systémique : ils sont au contraire des amortisseurs de chocs.

Pour ce qui est des PEL, l'évolution des taux se ressent en effet sur la collecte, ce qui conforte les propos de Bernard Spitz. Aujourd'hui, une remontée des taux longs est fort probable car une dette publique jugée excessive ne pourra pas se financer longtemps à des taux historiquement bas. Et ce phénomène accentuera la mobilité des capitaux car l'épargnant sera tenté de se dégager des actifs anciens pour se repositionner sur les nouveaux, plus rentables. Une secousse fiscale irait dans le même sens.

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