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Intervention de Paul Giacobbi

Réunion du 2 mars 2011 à 10h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Giacobbi :

Le rapport est tout à fait précis et le projet de loi est très important. Je voudrais souligner que ce n'est pas une question anecdotique, ni pour le présent ni pour le futur. Il est extraordinairement difficile de situer le niveau des investissements étrangers dans un pays. Pour donner une idée exacte de la réalité des investissements réciproques, au-delà des statistiques disponibles, qui sont très mauvaises, je signale par exemple que le groupe indien Tata a cent mille salariés en Europe, dont cinquante mille en Grande-Bretagne. Le groupe français Cap Gemini, à ma connaissance, a plus de salariés en Inde qu'en France.

J'indique que si le projet d'installation de deux réacteurs EPR à Jaitapur se concrétise, on imagine que la société Areva aura un certain nombre de salariés en Inde. Le groupe Tata va réaliser dans les deux ans 20 à 25 milliards d'investissements en Europe et il est très intéressé par les investissements qu'il pourrait réaliser en France. Je signale enfin qu'un des plus gros investissements étrangers en France de ces cinquante dernières années, bien qu'il n'entre pas dans les statistiques, a été effectué par une personne de nationalité britannique, mais qui possède la qualité de citoyen d'outre-mer de l'Inde : M. Mittal. Ce n'est donc pas une question théorique mais pratique.

J'ajoute que, sur le plan des échanges étudiants, qui restent extrêmement faibles malheureusement, il y a des difficultés pour l'obtention de titres de séjour et pour la prise en charge de sécurité sociale. Pourtant, une de nos écoles de management, HEC, est liée à la meilleure école de management de l'Inde, l'IIMA (Indian Institute of Management Ahmedabad).

Ce projet de loi vient à point nommé car, dans les cinq à dix prochaines années, les investissements réciproques vont augmenter considérablement. D'où la nécessité dès maintenant de disposer d'un outil de bonne qualité. Le problème de la prise en charge des soins en Inde est simple : la qualité des soins pour ceux qui ont de l'argent est tout à fait remarquable. L'ancien premier ministre Michel Rocard a été exceptionnellement bien soigné à Calcutta. Mais en réalité le coût des soins, nominalement beaucoup moins élevé qu'en France, n'est pas pris en charge par la sécurité sociale indienne.

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