Le Livre blanc de la défense et de la sécurité nationale, qui a défini un nouvel arc de crise, nous a conduits, depuis près de trois ans, à réorganiser nos bases de défense, en privilégiant Djibouti et Abu Dhabi au détriment de Dakar. Il nous impose par ailleurs de reconsidérer régulièrement notre stratégie.
Toutefois, la situation évolue plus vite que notre réflexion. Sur le terrain, nos moyens militaires sont-ils suffisants, notamment à Djibouti, seul point de rencontre des forces internationales ? Celles-ci ne doivent-elles pas être mieux coordonnées ? Atalante a prouvé son efficacité, mais j'ai pu constater sur place que cette force n'établissait aucune communication avec les Américains, ce qui semble pourtant nécessaire dans un espace maritime aussi vaste.