Je m'associe à ces félicitations. Il est d'une urgence extrême de trouver des solutions. Mais peut-on souhaiter la « somalisation » des réponses juridictionnelles au moment même où la piraterie devient une véritable industrie ? Autrement dit, n'est-ce pas semblable à la culture du pavot en Afghanistan : tant de gens dans toutes les couches de la société en sont bénéficiaires que les autorités multiplient les positions de principe sans vouloir vraiment agir ?
Par ailleurs, le délai de huit mois évoqué pour la mise en place des juridictions et de deux fois 500 places de prison, pour être souhaitable, n'est-il pas trop court ? La mobilisation sera-t-elle suffisante ? Le plan ne nécessite que 25 millions de dollars, comparés au coût énorme de la piraterie, mais les procédures et la diplomatie peuvent-elles aller aussi vite ?
Enfin, le rapport a suscité des réactions du monde entier, sauf, semble-t-il, de l'Asie. Sur le terrain pourtant, des navires indiens interviennent parfois très rapidement. Que savez-vous des positions asiatiques ?