Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Henri de Raincourt

Réunion du 16 février 2011 à 16h15
Commission des affaires étrangères

Henri de Raincourt, ministre chargé de la coopération :

Nous reviendrons sur ce débat. Quant à intervenir dans les pays émergents, en Amérique latine et en Asie, il n'y a aucune opposition de principe, à condition de ne pas remettre en cause les principes de l'AFD.

Pour répondre à M. Bouvard, j'ai participé à Ouagadougou à une conférence internationale dont le thème était : population et développement. Or, l'un des points fondamentaux de cette réflexion concerne toute la politique familiale y compris naturellement la régulation des naissances et la politique de santé maternelle et infantile. C'est l'une des grandes politiques que nous menons, mais elle touche à la culture et à la tradition. Ce sera donc long à mettre en oeuvre ; il sera peut-être plus facile de travailler avec les jeunes générations.

En réponse à M. Kucheida concernant le Soudan, les choses semblent se dessiner de manière précise. Le référendum a bien eu lieu avec comme résultat 98 % pour le « oui ». Le Président Béchir a indiqué qu'il respectera ses engagements, en particulier pour la période transitoire jusqu'à la mi- juillet. Sans attendre les résultats de la consultation, j'ai engagé tous les services de mon ministère pour essayer d'anticiper l'évaluation des attentes du Sud Soudan comme du Nord Soudan et ce que nous pourrions leur apporter. Nous avons constitué une mission pluridisciplinaire destinée à procéder à l'examen de ce qu'il sera nécessaire de faire.

J'espère en outre que la réunion des ministres du développement qui se tiendra prochainement à Bruxelles permettra d'arrêter des projets concertés. Croisons les doigts pour que les choses continuent dans cette voie !

Rien ne s'oppose à ce que les actions de coopération décentralisée soient mieux connues par un label. Une collectivité est parfaitement fondée à faire connaître ses réalisations. Nous pouvons leur en être reconnaissants, car elles sont efficaces et relaient les autres efforts entrepris tant au plan bilatéral que multilatéral.

Je dis à M. Loncle qu'il n'y a que des avantages à respecter le Parlement. Chacun, de son côté a son rôle à jouer, dans l'intérêt général de tous.

Ma vision de l'action de Proparco à Madagascar est différente de la vôtre. Le projet de construire une brasserie à Madagascar met fin à une situation de monopole et permet de créer plusieurs centaines d'emplois. Je ne crois pas que l'on ait pu noter des interventions néfastes de la part de représentants français. Après votre première lettre, le ministère des affaires étrangères, consulté sur ce point, n'a rien trouvé à redire.

Je suis un homme passionné par ce qu'il fait et je considère avoir beaucoup de chance, car je crois en l'avenir de l'Afrique et je pense que la France n'a pas à rougir de son action. L'influence de la France a bien évidemment besoin de s'appuyer sur un soutien financier fort pour se maintenir, mais elle fonde sa légitimité sur son histoire qui n'est certainement pas un fardeau mais une chance. Nous travaillons pour l'avenir de la planète et cette perspective mérite que tout le monde s'y mette.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion