Monsieur le ministre, je ne peux que me féliciter de vous avoir entendu dire que l'Afrique était une priorité, que le bilatéral serait augmenté et qu'il ne pourrait pas y avoir de diminution du budget. Je m'associe à votre souhait d'un contrôle, d'une évaluation, d'un rôle du Parlement plus important et en particulier d'un rôle de décision du Parlement. Je ne souhaite pas que la coopération soit sous-traitée par des organismes qui, quelle que soit leur qualité, n'ont pas la caution de la représentation de l'Assemblée nationale. Pour autant, si le budget est sanctuarisé, l'objectif de 0,7 % n'est pas atteint. Nous sommes à 0,44 % et, si l'on retient des critères plus objectifs, on se situerait plus près des 0,37 %, compte tenu de la méthode de comptabilisation de l'écolage, de Mayotte, de Wallis et Futuna et de l'aide aux réfugiés. On peut se poser des questions par rapport à ce taux.
Nous sommes favorables à l'augmentation du bilatéral, c'était une recommandation de notre rapport, mais nous souhaiterions aussi avoir plus de visibilité sur le multilatéral. Lorsque nous participons à du multilatéral, d'autres en profitent, d'autres s'affichent. En République démocratique du Congo qui était citée, notre aide représente 0,4 % de l'aide reçue. On s'est fait agresser lors de notre déplacement en RDC au motif que nous ne faisions rien en particulier pour la lutte contre le sida, alors que nous sommes le premier contributeur mondial par habitant, même si nous sommes le deuxième en montants.
Sur le problème des dons et des prêts, c'est injuste puisque les prêts ne peuvent être accordés qu'à des pays solvables et qu'on ne fait pas de dons – ou pas assez – à des pays qui ne sont pas solvables. L'AFD devrait garder la totalité de ses dividendes et les transformer en dons ; cela lui permettrait d'avoir une action plus importante.