Pour avoir la chance de connaître Dominique Maraninchi depuis longtemps, je sais ses qualités morales et scientifiques. J'approuve les pistes qu'il vient d'ouvrir devant nous.
Comment assurer une parfaite transparence dans une démocratie sanitaire ? Comment signaler qu'un médicament fait l'objet d'une surveillance sans que cela soit immédiatement interprété comme le fait qu'il présente un risque, considéré d'emblée comme avéré ? Comment faire pour que la vigilance indispensable ne se transforme pas en suspicion et n'aboutisse pas à retirer du marché des médicaments utiles, application abusive du principe de précaution oblige ?
Dès lors que la plupart des médicaments qui figurent dans le Vidal sont inutiles et que, comme vous l'avez souligné, le risque augmente de manière inversement proportionnelle à l'utilité, un toilettage de l'ensemble de la pharmacopée ne s'impose-t-il pas, pour retirer notamment les médicaments qui, s'ils n'ont d'effet que placebo, peuvent néanmoins présenter un risque minime ?