Si certains industriels de l'agro-alimentaire se sentent gênés par une telle proposition, c'est parce qu'elle mettra au grand jour des pratiques peu recommandables.
En revanche, ceux qui font des efforts pour produire des aliments de qualité auront enfin la possibilité de prouver leurs bonnes pratiques et de mettre en avant leurs efforts.
À l'heure où la gastronomie française vient d'être classée au patrimoine mondial de l'Unesco, voter cette loi, c'est aller vers une meilleure alimentation pour tous. Un tel étiquetage ne peut qu'être un atout supplémentaire pour les ventes.
Le succès et le développement des filières bio prouvent que nos concitoyens sont sensibles à la qualité de leur alimentation. Les agriculteurs font de plus en plus d'efforts pour produire avec toujours moins de pesticides et moins d'engrais, alors que les industriels, eux, font tout pour réduire les coûts de production sans penser à la santé des consommateurs.
Pourtant, les études sont formelles : plus on est pauvre, plus on mange des produits de mauvaise qualité et plus on risque d'avoir des maladies liées à cette mauvaise alimentation.
Le seul moyen de permettre aux moins fortunés de mieux se nourrir, c'est d'obliger les industriels à mieux fabriquer. Cette proposition de loi y contribue. Il ne faut pas craindre le lobby des grands groupes agro-alimentaires : ils sauront s'adapter à cette nouvelle réglementation.
Loin des querelles partisanes, car il s'agit d'améliorer la qualité de notre alimentation et le rayonnement de notre gastronomie, j'invite nos collègues UMP à voter cette proposition de loi. Je rappelle que le Président de la République a présenté au mois de mai 2010 un plan de lutte contre l'obésité. Xavier Bertrand, a déclaré, pas plus tard que le 11 janvier dernier, que la lutte contre l'obésité constituait « plus que jamais une priorité de notre politique de santé publique ».