Nous avons vu comment, en quelques mois, la qualification des consommations a été rendue obligatoire en matière d'électricité, d'énergie, tant pour le matériel électroménager que pour le bâtiment, avec des codes de couleurs simples, permettant à chacun de s'y retrouver. C'est sans doute une bonne idée et il faut la creuser.
Des arguments ont été avancés sur les difficultés de mise en place et sur le caractère discriminant pour les entreprises. M. Fasquelle, qui était l'orateur principal de l'UMP, disait – peut-être a-t-il changé d'avis depuis, en suivant vos conseils – : « D'autre part, le texte de nos collègues socialistes entraînerait un handicap compétitif pour nos industriels, ce nouvel étiquetage ne s'imposant pas à leurs concurrents étrangers. » Vous n'avez pas repris ces propos, monsieur le secrétaire d'État, et je vous en sais gré. Pour progresser, il faut être capable, de temps en temps, d'être en avance par rapport aux autres, c'est la thèse que vous avez défendue.
On sait parfaitement que l'entreprise qui met plus de sel dans les aliments peut repousser les dates de péremption ; elle bénéficie donc d'un avantage par rapport aux autres producteurs, même s'il s'agit d'un désavantage pour le consommateur. Lorsque l'entreprise met plus de graisse dans un produit, elle abaisse son prix de revient et peut donc le vendre moins cher. Par définition, dans de tels exemples, celui qui a un comportement vertueux est puni.
Si l'on veut prôner les comportements vertueux – et Mme Lagarde emploie beaucoup ce terme…