Non, c'est la réalité. Encore une fois, je sais que nous voulons tous aller vite, mais il nous faut respecter le droit communautaire, qui s'impose à tous. Si les objectifs de cette proposition de loi vont dans le bon sens, une mesure nationale ne serait pas la meilleure solution.
De surcroît – et je sais, monsieur Touraine, que vous serez sensible à cet argument, car ce sujet fait l'objet d'un consensus –, le projet communautaire de règlement permettra, sur plusieurs points, d'aller plus loin que ce qui est actuellement prévu dans la proposition de loi. Or nous devons à nos compatriotes de leur assurer la plus grande transparence et la meilleure information possible sur la qualité nutritionnelle.
Tout d'abord, dans le cadre des négociations communautaires, le Gouvernement a défendu au Conseil européen l'indication obligatoire de l'étiquetage nutritionnel sur les denrées alimentaires, afin de fournir aux consommateurs des informations sur les teneurs en énergie, en lipides, en acides gras saturés, en glucides, en sucres, en protéines et en sel contenues dans les aliments, soit des informations sur sept éléments, contre seulement quatre dans votre proposition de loi.