Puisque m'est donnée la possibilité de prendre la parole après Mme la secrétaire d'État, je souhaite revenir sur quelques points.
Vous avez, madame la secrétaire d'État, repris tous les sujets abordés au cours de ce débat que nous avions souhaité sur l'état de l'application de la loi du 11 février 2005. Je dirai quelques mots sur la manière dont peuvent être considérées les évolutions de ces dernières années.
La loi a permis – chacun peut l'entendre – des avancées. Il s'agissait, comme vous l'avez rappelé, de changer le regard sur la place des personnes handicapées dans notre société. En février 2005, s'il y a eu une avancée, cela a bien été de considérer les personnes handicapées comme des citoyens à part entière.
Pourtant, malgré les projets, les perspectives et les annonces, nous avons rencontré et nous rencontrons encore un certain nombre d'écueils. Je dis « nous » mais ce sont surtout les personnes en situation de handicap elles-mêmes qui connaissent ces difficultés.
Vous avez évoqué la question de l'éducation et de la formation. Les chiffres nous montrent que les enfants scolarisés sont aujourd'hui beaucoup plus nombreux qu'ils ne l'étaient il y a cinq ans. Heureusement ! C'est bien l'avancée qu'a permise la loi.
Pour autant, la difficile question des auxiliaires de vie scolaire, sur laquelle nous voulons appeler votre attention, reste toujours posée. Vous avez répondu sur le sujet. On ne peut prétendre poursuivre les efforts en faveur de la scolarisation des enfants handicapés sans remédier aux difficultés que connaissent les AVS sur les questions de formation et de précarité de l'emploi. Certains contrats sont signés, en effet, pour six mois alors que les enfants sont scolarisés sur une année, ce qui provoque des ruptures très difficiles et douloureuses pour l'enfant et sa famille.