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Intervention de Maurice Leroy

Réunion du 8 février 2011 à 17h00
Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

Maurice Leroy, ministre de la ville :

… mais rénover l'existant est essentiel.

Monsieur Chanteguet, 2023 est la date prévue de mise en service de l'ensemble du réseau de transport du « Grand Paris ». Cependant, des tronçons pourront être ouverts plus tôt. Les négociations entre maîtres d'ouvrage et collectivités vont s'engager.

Si j'ai évoqué « Paris et le désert français », c'est bien parce que je n'imagine pas que le territoire français puisse être composé de Paris et de grandes métropoles régionales au milieu de déserts, de centres urbains coupés du monde rural. Vous le savez, je suis attaché à la ruralité. Nous avions besoin du projet structurant qu'est le Grand Paris. Par leurs activités économiques et de recherche, Paris et l'Île-de-France sont un moteur pour la croissance de l'ensemble du pays. A l'évidence, l'échec du Grand Paris n'apporterait rien à la ruralité y compris hors de la région Île-de-France et il pourrait même lui être néfaste. Chaque fois que l'Île-de-France subit des difficultés économiques, nous en constatons les répercussions dans nos territoires ruraux, ne serait-ce que parce que le tissu des petites entreprises rurales est souvent composé de sous-traitants de grandes entreprises franciliennes. Le projet du Grand Paris traduit donc une vision juste de l'aménagement du territoire.

Monsieur Fidelin, s'agissant de la LGV Paris-Rouen-Le Havre, j'ai déjà indiqué que j'attendais le rapport du préfet Duport. Je vais moi-même organiser un comité de pilotage sur l'axe Seine. Convenez que je n'ai pas chômé depuis le 14 novembre : j'ai rencontré les élus, y compris le maire du Havre et j'y insiste, sans axe Seine, il n'y a pas de Grand Paris ; Mme Primas et vous même avez eu raison de le rappeler.

J'indique à MM. Pupponi, Gonzales et Goldberg que 17 contrats de développement territorial sont en préparation, sur une dizaine de territoires, sous l'autorité du préfet de la région Île-de-France, M. Daniel Canepa. Je salue le très important travail qu'il a accompli avec tous les services de l'État, pour que nous parvenions à un accord avec la région. Je lui ai donné instruction de faire du CDT un nouvel outil de développement partenarial traitant de l'aménagement, du logement, et du développement économique. En relèvera par conséquent la construction en partenariat des 70 000 logements sociaux légitimement défendus par votre collègue Étienne Pinte.

L'enquête publique doit commencer au plus tard dix-huit mois après la publication du décret portant approbation du schéma d'ensemble. Celui-ci devant être pris en juin prochain, cela nous mène donc tout au plus à la fin de l'année 2012. J'y travaille dès à présent avec le Préfet de région, qui lui-même mobilise les préfets de départements, devant qui j'ai tenu une sorte de « discours de la méthode » des CDT. Je souhaite que trois ou quatre contrats puissent être signés avant la fin 2011, sachant que ceux qui concernent Le Bourget, Saint-Denis ou la Cité Descartes sont déjà bien avancés.

Pourquoi un label ? Comme pour le plan de relance, nous avons besoin d'envoyer des signaux forts. C'est ainsi que les Franciliens percevront au quotidien les effets du Grand Paris et de l'initiative Paris-Métropole. Le label permettra de mettre en valeur nombre de projets, notamment de développement économique ou de construction de logements.

Je ne suis pas certain que la gouvernance puisse se décréter. Il y a encore quatre ou cinq ans, regrouper 180 communes dans une même association n'était pas même envisageable. Or, lorsque j'ai été reçu par le bureau de Paris-Métropole, j'ai entendu les élus insister sur la nécessaire cohérence entre les CDT. Que les élus des communes membres de Paris-Métropole décident d'élaborer ensemble les CDT, qu'avant des élections cantonales, les conseils généraux délibèrent unanimement sur les projets, notamment en matière de transport, augure bien de la future gouvernance du Grand Paris.

Je vous confirme, monsieur Gonzales, que la liaison entre Orly et Champigny figure bien dans le schéma de transport proposé par l'Atelier international du Grand Paris.

Le comité de pilotage est informel. En sont membres aujourd'hui la SNCF, la RATP, Réseau ferré de France (RFF), Paris-Métropole, l'Association des maires d'Île-de-France (AMIF), le préfet de région, l'Atelier international du Grand Paris, la Société du Grand Paris, la ville de Paris et la région Île-de-France, l'une et l'autre représentées, selon les points abordés, par l'adjoint au maire ou le vice-président compétent.

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