Ce qui compte, c'est de sortir le SDRIF de la panne !
Je suis prêt à faire miennes les préconisations du rapport Carrez, que je trouve intéressantes. Je suis en train de faire expertiser les mesures qui nécessiteraient des modifications législatives et celles qui pourraient être directement mises en oeuvre. Mon souhait serait de les « faire vivre » sans nécessairement modifier la loi.
Comme l'ont souligné Annick Lepetit et Yves Albarello, la loi a rendu toute sa place à la Commission nationale du débat public, grâce aux amendements adoptés par l'Assemblée nationale ; on ne peut que s'en féliciter. Les participants aux débats publics ont souligné la nécessité de s'entendre sur un projet commun et d'améliorer les transports collectifs existants. En tant qu'élus locaux, vous pouvez témoigner de la qualité de ces débats et de l'affluence record, qui a dépassé de loin celles des réunions électorales ! Plus que les habitants de Paris intra-muros, ce sont surtout les habitants des départements de la petite couronne qui se sont mobilisés, tant il est vrai qu'ils sont concernés au premier chef.
Les conseils généraux se sont beaucoup impliqués. Celui de l'Essonne, que préside Michel Berson, s'est prononcé à l'unanimité en faveur du projet de desserte de Saclay soutenu par l'État et soumis au débat public. On sait que le Président du conseil régional y est aussi favorable. Je souhaite donc que la Région puisse dépasser les clivages politiques internes qui l'inclinent pour le moment au rejet du projet. Pour lors, nous avançons. Le Président de la République s'est engagé à ce que Saclay soit à 30 minutes de Paris et à 50 minutes de Roissy ; un tramway ou un tram-train, par définition omnibus, mettrait bien plus de temps et l'aéroport Charles-de-Gaulle demeurerait inaccessible aux chercheurs de ce pôle d'excellence.
On ne peut pas s'opposer par pure idéologie à ce projet. Faisons confiance aux élus du conseil général de l'Essonne, qui connaissent mieux que quiconque les besoins en transports collectifs du plateau de Saclay !
J'ai fait en sorte que l'arc Est du projet Arc express, qui permet la desserte de l'est parisien, soit intégré au projet final. J'ai mandaté une mission d'étude, qui associera les conseils généraux de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. S'achevant le 30 mars, elle devrait déboucher sur un accord portant sur la définition du tracé et des modalités techniques.
Je n'entrerai que le moment venu dans le débat sur le choix des gares. Il serait aventureux et précipité de le faire aujourd'hui, alors que nous sommes encore dans une phase de concertation. Sachez cependant que Pont Cardinet figure dans l'accord et que le projet de ligne à grande vitesse Sénart-Orly est en cours, puisqu'il se situe au début de l'interconnexion sud TGV.