Nous connaissons tous personnellement des malades concernés par le don d'organes, mais je ne veux pas me situer sur ce terrain : ce qui me semble essentiel, c'est que le législateur n'attende pas la publication d'un rapport ; il doit savoir que, aujourd'hui, tous les garde-fous sont déjà en place.
Tout d'abord, dans notre pays, les dons d'organes sont rares. Ensuite, les conditions biologiques et médicales du don et de la compatibilité entre donneur et receveur sont extrêmement strictes. Il faut encore trouver la personne proche qui puisse devenir donneur. Enfin, je rappelle que la justice est saisie et qu'un magistrat se prononce à l'issue d'une démarche très encadrée. J'ajoute que la France n'a pas connu de trafic d'organes. Au contraire, notre culture est celle du respect d'une approche médicale et juridique et, plus globalement, de l'humain.
Pourquoi imaginer un danger aujourd'hui, alors que la situation est parfaitement encadrée ? Pourquoi attendre un rapport qui paraîtra dans quatre mois ? Il faut faire confiance aux dignes représentants de la population qui siègent dans cet hémicycle : en leur âme et conscience, ils connaissent l'importance de leurs décisions.
En conséquence, je maintiens mon amendement, même si j'ai bien entendu les arguments de Mme la secrétaire d'État.
Le 18/02/2011 à 19:57, auka a dit :
je rêve...on ne devrait pas confier a des députés ignorants de tous les aspects de ce sujet difficile le soin de proposer de tels amendements sur des domaines aussi pointus ! veut on arriver a une situation a l'americaine ?
je le rapelle avoir déjà été atterré par certaines interventions sur la revision precedente des lois de bioéthique ...rien n'a changé.. il est dommage que jean louis touriane soutienne cet amendement
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