Dans votre exposé courageux, monsieur le ministre, vous avez insisté sur l'enracinement de l'Irlande dans l'Europe. Cependant n'y a-t-il pas dans votre pays, comme certains sondages semblent le montrer, un début de questionnement sur le coût de l'appartenance à la zone euro et une tentation de s'inspirer de l'attitude britannique ?
N'y a-t-il pas un point limite au-delà duquel les sacrifices demandés aux Irlandais risquent de faire de l'euro un bouc émissaire ? C'est une question fondamentale pour l'avenir de la zone euro. C'est aussi la question que se posent souvent les marchés. Ne craignez-vous pas, si la situation ne se redresse pas rapidement, des mouvements populistes importants, allant jusqu'à plaider pour un retrait de la zone euro ?