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Intervention de Axel Poniatowski

Réunion du 2 février 2011 à 11h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski, président :

Nous avons l'honneur d'accueillir aujourd'hui, pour une audition conjointe de la Commission des affaires étrangères et de la Commission des affaires européennes, M. Dick Roche, secrétaire d'État irlandais aux affaires européennes. Je vous prie d'excuser l'absence de mon collègue Pierre Lequiller, président de la Commission des affaires européennes, temporairement empêché. Monsieur le ministre, merci d'avoir accepté notre invitation.

Fragilisée à la fois par une crise de liquidités et par une crise de solvabilité, déclenchée notamment par le retournement du marché immobilier, l'État irlandais a dû intervenir pour sauver son système bancaire. La détérioration des finances publiques qui en a résulté a conduit les agences de notation à dégrader la note attribuée à la dette publique irlandaise. Un plan d'aide de 85 milliards d'euros a été élaboré par le FMI et l'Union européenne. En outre, un nouveau programme de rigueur, faisant suite aux mesures prises dès l'année 2008, a été voté pour les quatre années à venir ; il porte sur 15 milliards d'euros, ce qui fait s'élever l'effort total à quelque 30 milliards.

Des élections anticipées auront lieu le 25 février, mais il semble que le plan de rigueur soit appelé à être mis en oeuvre quel que soit le résultat ; vous nous le confirmerez peut-être, monsieur le ministre.

Mais nous vous auditionnons avant tout, au titre de vos fonctions de secrétaire d'État aux affaires européennes, sur la politique européenne de l'Irlande. Dans la situation difficile que connaît votre pays, avec des marges de manoeuvre réduites, l'adhésion au projet européen est-elle fragilisée ? Nous aimerions entendre votre analyse sur le sentiment de l'opinion publique irlandaise au sujet de l'intégration européenne et de l'union monétaire.

Le fonds européen de stabilité financière, activé pour la première fois dans le cadre du plan d'aide à l'Irlande, vient de rencontrer avec sa première émission un succès impressionnant : alors qu'il cherchait à lever 5 milliards sur les marchés, le livre d'ordres a dépassé les 40 milliards. C'est un signal positif dans la crise que traverse l'Union. Comment la classe politique irlandaise conçoit-elle le rôle du fonds européen à l'avenir ? Plus généralement, quelle est sa position sur la coordination des politiques budgétaires et économiques ?

Enfin, permettez-moi de poser à nouveau la question de l'harmonisation fiscale, sur laquelle nos deux pays ont des positions divergentes. Cette harmonisation constitue un élément important dans la construction d'une gouvernance économique et financière européenne, en particulier à l'heure où les États doivent préserver leurs rentrées fiscales pour résorber leur déficit.

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