En écoutant M. Mamère, je n'ai pas tout à fait entendu la même chose que M. Leonetti. Pour ma part, j'ai plutôt trouvé qu'il faisait une présentation mesurée (Rires et exclamations sur les bancs du groupe UMP.), utilisant un ton assez modeste face aux différents questionnements que l'on peut avoir sur ce sujet important, respectueux de la diversité des opinions.
J'ai également apprécié le désir affiché de conjuguer progrès et respect de la personne humaine.
De la même façon, j'ai partagé avec lui la crainte que, pour éviter une révolution dans nos idées sur la bioéthique, en définitive, nous n'évitions une simple évolution, ce qui nous amènerait en définitive très près d'un immobilisme absolu, nous mettant alors en totale discordance avec l'évolution des connaissances qui, elles, progressent.
Si, comme M. le ministre et M. Leonetti l'ont répété, il n'est pas question de copier les pays voisins en quoi que ce soit, il serait, en revanche, coupable d'ignorer ce qui se passe autour de nous. Nous enfermer dans une position de repli absolu nous amènerait en définitive à être l'Albanie de la recherche médicale et de la bioéthique.