Mais je rappelle que pas un sou d'argent public, français ou tunisien, n'a été engagé. Je rappelle que ce voyage n'a en rien influencé mes positions, que le crédit de la France n'est en rien entamé. En témoignent la présence et les propos du ministre des affaires étrangères tunisien qui nous a réservé sa première visite.
Alors maintenant, monsieur Le Roux, la polémique ça suffit ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) J'ai répondu avec franchise et honnêteté à tout ; je ne répondrai plus à rien ! (Protestations sur les bancs du groupe SRC. – Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Mais aurez-vous, vous, mesdames, messieurs, l'honnêteté de répondre aux questions que se posent les Français ?
Si M. Ben Ali était infréquentable, pourquoi avez-vous attendu son départ, et même trois jours après, pour l'exclure de l'Internationale socialiste ? (Vifs applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Si M. Ben Ali et ses amis étaient infréquentables, pourquoi avez-vous invité, mi-novembre, deux membres de son parti à Paris, au conseil de l'Internationale ? (Mêmes mouvements.)
Et si vous êtes si attachés à la démocratie, pourquoi n'excluez-vous pas M. Gbagbo et son parti alors que M. Gbagbo bafoue la démocratie et refuse d'entendre son peuple ? (Mmes et MM. les députés du groupe UMP se lèvent et applaudissent vivement. – Protestations sur les bancs du groupe SRC.)