En Égypte, nous assistons aujourd'hui à un retour des forces modernistes, qui s'opposent à celles, politiques ou religieuses, des fondamentalistes. L'issue de leur affrontement est pour le moins incertaine, et probablement lointaine.
Pourtant, ses conséquences peuvent en être, à brève échéance, considérables pour la stabilité du Moyen-Orient et des équilibres internationaux.
L'Égypte, avec ses 86 millions d'habitants, exerce en effet un rôle central dans cet Orient, Proche ou Moyen, mais toujours compliqué. Puissance incontournable de la Méditerranée, premier partenaire du long processus de paix, seul pays arabe à avoir signé un traité de paix avec Israël, l'Égypte, clé de voûte de la Ligue arabe, est aussi un acteur souvent décisif de la politique africaine et maghrébine. Nous ne pouvons ni intervenir dans ses problèmes intérieurs ni nous désintéresser de leur évolution.
Dès lors, madame la ministre, quelle attitude la France vous semble-t-elle pouvoir adopter ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)