Voilà une curieuse adaptation des moyens aux besoins. Pour vous, l'équation est inversée : plus d'élèves équivalent à moins de moyens. Au décrochage scolaire et aux sorties du système éducatif sans qualification, vous répondez par la réduction des heures d'accompagnement spécialisé, par la réduction des heures de dédoublement de classe, par la réduction des heures dédiées aux langues vivantes, par celle des heures d'histoire et géographie, auxquelles il faut ajouter la sédentarisation des RASED, le sort des AVS et l'accueil des enfants en situation de handicap. Vous abandonnez le service public de l'éducation.
Non seulement vous n'assumez plus vos responsabilités, mais, dans cet hémicycle, vous avez dénigré l'action des régions qui investissent massivement dans les lycées. Pourtant, l'effort d'investissement de la région Midi-Pyrénées est huit fois supérieur à la dotation de l'État, soit 161 millions d'euros investis en moyenne annuelle pour seulement 20 millions de dotation d'État. Autrement dit, le plan de 766 millions d'euros est entièrement tenu par la région. Les chiffres sont là ; les chiffres sont têtus. À l'inefficacité, vous ajoutez la mauvaise foi.
Monsieur le ministre, reviendrez-vous, oui ou non, sur ces suppressions de postes ? Allez-vous, oui ou non, faire de l'Éducation nationale la priorité de ce Gouvernement ?