Cela existe, monsieur le rapporteur. D'abord, ils ne sont que 1 300 sur 65 000 à être concernés. Ensuite, certains font peut-être n'importe quoi, mais il y a aussi des médecins dont l'activité est très importante. Vous pensez qu'ils ont de nombreux patients parce qu'ils donnent facilement des arrêts de travail. Mais vous vous trompez : les médecins qui travaillent « bien » sont pénalisés par le système de santé et le mode de rémunération en vigueur. Certes, le système donne une prime à celui qui travaille beaucoup, mais ne vous imaginez pas pour autant qu'il y a un seuil d'activité au-delà duquel un médecin n'exerce plus correctement son métier.
Nous en avons longuement discuté entre nous : 12 000 consultations par an représentent bien sûr une activité importante, mais c'est faisable. Personnellement, je n'ai pas envie d'assurer cinquante actes par jour, mais cela m'est arrivé dans ma vie professionnelle, par exemple lorsque mon associé était malade. Il ne faut donc pas se focaliser sur ce point. Il faut en revanche réformer le système de rémunération des médecins pour qu'ils n'aient plus intérêt à faire de « l'abattage ».