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Intervention de Pascal Lamy

Réunion du 20 janvier 2011 à 9h30
Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Pascal Lamy, secrétaire général de l'Union généraliste :

Nous sommes tous d'accord sur la nécessité de lutter contre la fraude, mais veillons à ne pas désespérer la profession. Les mesures prises doivent être raisonnables, applicables et fonctionnelles. Comme mon confrère l'a souligné, n'oublions pas qu'il y a déjà une crise des vocations.

Nous avons le pouvoir de mettre nos patients en arrêt de travail. Et cela n'est pas remis en cause pour l'instant, même si on pourrait fort bien imaginer d'autres systèmes : dans les pays scandinaves, par exemple, les patients s'auto-prescrivent les arrêts inférieurs à deux jours.

Vous devez savoir qu'il existe des outils pour transmettre rapidement les arrêts de travail à la sécurité sociale. Personnellement, j'aimerais aussi conserver le double des arrêts et des remboursements de transports que je prescris. Or les outils de la sécurité sociale ne me le permettent pas.

Nous n'avons pas les moyens de savoir si le patient qui est en face de nous s'est déjà fait prescrire le même produit par un confrère. Au demeurant, le secret médical interdit aux médecins-conseils de la sécurité sociale de nous mettre en garde. Je vois donc mal comment nous pourrions intervenir.

Je constate par ailleurs, à travers les courriers du médecin-conseil relatifs à mes prescriptions sur l'ordonnancier bizone, que la sécurité sociale dispose des outils informatiques lui permettant de savoir ce qui doit figurer en haut et en bas de l'ordonnance. À quoi cela sert-il donc que je fasse le tri ?

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