Madame la députée, je vous prie d'excuser mon collègue Luc Chatel, ministre de l'éducation nationale.
Forte d'un budget dépassant les 60 milliards d'euros, soit le quart du budget de l'État, l'éducation nationale demeure une priorité absolue du Gouvernement, avec un objectif : la réussite de chaque élève.
C'est cet objectif qui a prévalu dans la préparation de la rentrée 2011 dans votre département, la Sarthe.
Pour cela, les besoins y ont été identifiés et des orientations précises définies, au niveau des classes comme des écoles.
Au niveau des classes, avec la diffusion de pratiques pédagogiques performantes, avec le soin apporté à la formation continue, avec l'implantation de maîtres formateurs dans les écoles des réseaux « ambition réussite », enfin avec le respect d'un principe de bon sens : « Pas de débutant en cours préparatoire ».
Au niveau des écoles, ensuite, afin de mettre en place une meilleure organisation et une plus grande coordination, avec un travail sur le projet d'établissement associant écoles et collège de secteur, avec l'engagement dans des contrats d'objectifs, avec le regroupement de certaines écoles de façon à combattre le risque d'isolement qui guettait certains enseignants.
Sur le plan quantitatif, qui constitue le coeur de votre question, le ministre tient à vous rassurer. En 2011, le département de la Sarthe sera doté de 2 618 postes d'enseignants du premier degré. Malgré la baisse du nombre d'élèves, cette dotation garantit à la Sarthe le meilleur rapport « professeurs pour cent élèves » de l'académie de Nantes, soit 5,16.
Le ministère de l'éducation nationale a en effet demandé à ses services départementaux d'assurer une égalité des chances effective vis-à-vis des écoles rurales, qui constituent l'une des caractéristiques fortes de votre département, où la taille moyenne des écoles est de cinq classes.
Cette ambition concerne également la moyenne départementale d'élèves par classe qui, en toute objectivité, demeurera inchangée puisqu'elle passera de 23,3 à 23,4 élèves par classe.
Concernant la scolarisation des élèves handicapés, à laquelle Luc Chatel attache une attention vigilante, le réseau des classes d'inclusion scolaire a été renforcé en 2010. Le département compte, pour 384 élèves, trente-quatre CLIS – classes pour l'inclusion scolaire. La préparation de la carte scolaire 2011 ne remet aucunement en cause cette scolarisation, indispensable au nom du principe d'égalité.
C'est également au nom de l'égalité que la rentrée 2011 se fera sans changer la politique éducative des écoles maternelles en direction des enfants de deux ans, dans les réseaux de réussite scolaire et les réseaux « ambition réussite ».
Quant aux autres classes maternelles, l'inscription s'y fait en fonction des conditions matérielles d'accueil par l'école et des places restées disponibles. Vous le savez, cette règle explicite n'est pas nouvelle.