Quand on ne peut pas porter en bandoulière une vertu que l'on n'a pas, on ne se pose pas en Robespierre et on ne se prête pas le talent d'Eliot Ness !
Revenons aux choses sérieuses. Je regrette d'autant plus votre question qu'actuellement, à l'Assemblée, un groupe de travail dont les rapporteurs sont Mme Grosskost de l'UMP de M. Balligand qui appartient à votre groupe, a été mis en place sur ce sujet qui pourrait faire l'objet d'un consensus : il reflète l'évolution naturelle des exigences de notre société envers les décideurs publics qui sont des serviteurs de l'État, ce qui comprend les élus jusqu'aux maires de communes de plus de 5 000 habitants, mais réaffirme bien que la démocratie, qui décide de l'avenir de notre pays, est dans cet hémicycle.
C'est pourquoi nous l'avons dit, le Premier ministre, quelques membres du Gouvernement et moi-même, nous ne sommes pas favorables à ce que des élus ne prennent pas leurs responsabilités, mais nous ne sommes pas favorables non plus à ce que, sous couvert de lutter contre les conflits d'intérêts, on mélange la sphère publique et la sphère privée, où les questions de cumul ne se posent pas.
Pour autant, monsieur Eckert, je vous renvoie aussi à l'image que donnent les vôtres. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)