Ma question, à laquelle j'associe Edwige Antier, s'adresse à M. le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative.
Monsieur le ministre, vous venez de présenter dans ce lieu emblématique qu'est le Palais de la découverte un plan ambitieux pour les sciences et les technologies à l'école. C'est tout à votre honneur de vouloir leur donner un souffle neuf et une impulsion décisive. Vous avez réaffirmé la nécessité de revenir aux fondamentaux ; la maîtrise des principaux éléments de mathématiques et de la culture scientifique et technologique est d'ailleurs le troisième pilier du socle commun.
Dès le plus jeune âge, il est important d'apprivoiser les nombres et de s'émerveiller devant les sciences expérimentales. De nombreuses initiatives vont dans le bon sens. Je pense évidemment à « La main à la pâte », du regretté professeur Charpak, ou à « Maths en jeans », dont le slogan est « Ne subissez pas les maths, vivez-les ! » Je pense aussi au plan de promotion des sciences et des techniques développé dans certaines académies ou encore aux possibilités offertes par Universcience à Paris et « Le Vaisseau » à Strasbourg.
En 2006, lors d'une mission d'information pour l'enseignement des sciences à l'école, j'ai constaté, avec mon collègue Jean-Marie Rolland, à quel point les sciences peuvent être un excellent outil d'intégration sociale, utile pour lutter contre le décrochage scolaire.
Éveiller la curiosité des jeunes est une condition nécessaire mais non suffisante pour leur faire acquérir une démarche scientifique : celle du chercheur qui s'appuie sur des connaissances solides. La clef de la réussite du plan « Sciences » tiendra dans la formation des maîtres, et c'est sans doute par là qu'il faudra commencer.
Monsieur le ministre, comment comptez-vous développer le goût des sciences et des technologies au collège et encourager les vocations scientifiques, notamment pour les jeunes filles, au lycée ? (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.)