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Intervention de Geneviève Gaillard

Réunion du 2 février 2011 à 15h00
Questions au gouvernement — Exploitation du gaz de schiste

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeneviève Gaillard :

Madame la ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement, la semaine dernière, en réponse à notre collègue Pascal Terrasse, qui vous interpellait sur les conséquences écologiques des permis d'exploration pour une exploitation des gaz de schiste, vous nous avez offert votre vigilance personnelle. Mais, aussi sincère soit-elle, nous ne pouvons nous satisfaire de la seule vigilance d'une ministre.

Vouloir exploiter des hydrocarbures dans ces conditions semble pour le moins paradoxal, si l'on songe au réchauffement climatique, à nos engagements en matière de qualité de bon état des eaux, à nos engagements du Grenelle de l'environnement – notamment ceux de diviser par quatre nos émissions de gaz à effet de serre.

Car enfin, face au constat d'un lien de causalité avéré entre énergies fossiles et réchauffement climatique, face au renchérissement et à la fin programmée des énergies fossiles, face à l'appel clair du Grenelle à développer d'urgence des énergies alternatives, nos actes démontreraient au contraire la volonté de racler les fonds de tiroir à tout prix en se jetant sur les dernières réserves – fussent-elles dangereuses et coûteuses à extraire !

Les gaz de schiste, c'est l'énergie du désespoir !

Personnellement, je doute que nous ayons des technologies plus sophistiquées que nos amis américains, technologies qui seules pourraient nous permettre d'éviter les désastres que l'extraction des gaz de schiste a entraînés aux États-Unis et au Canada.

Les permis exclusifs de recherche pour ces hydrocarbures non-conventionnels, délivrés en nombre par votre prédécesseur, sans aucun débat citoyen préalable, constituent une violation criante de nos engagements issus de la convention d'Aarhus.

Nous exigeons donc, afin de caractériser les risques environnementaux en l'état actuel des connaissances et techniques, et pour que cette méthode d'exploitation soit validée ou non sur la base de son acceptation par la société, que votre vigilance se concrétise par l'organisation d'un véritable débat national sur les gaz de schiste.

Il n'est pas trop tard pour bien faire ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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